Samedi 27 juin à 14H00, après le café servi par Léo et les consignes données par Ronan, 9 motos du team se sont lancées à la conquête de l’Ouest. Hélàs, au bout de quelques dizaines de kilomètres, le cardan de notre ami Pierre Willot, venu tout exprès de Belgique a refusé toute coopération et l’ami Pierre s’est remis dans les mains de son assistance, arrêtant là l’aventure. Le renfort au même endroit de Bertrand Latimier et de sa femme ont permis de continuer à 9 vers le soleil couchant.
Les délais étant assez contraints, nous n’avons fait qu’une courte pause au milieu des « montagnes noires » à Gourin, uniquement pour remplir les réservoirs des motos aux courtes pattes.
Et à 18H00, nous étions enfin à l’abbaye saint Gwénolé de Landévennec, notre but de ce premier jour. Après Vêpres, chantées avec les moines bénédictins et quelques fidèles, nous avons pris en compte notre hébergement, situé dans le très joli Pénity, petit bâtiment du XVIII eme siècle qui sert de gîte aux hôtes de passage.
L’équipe de composant de 5 femmes et de 7 hommes, il a fallu réfléchir pour répartir les pèlerins dans les deux chambres à 6…Le chef d’équipe a décidé de confier à Philippe, le plus costaud et le plus sage des hommes, le soin de veiller sur nos cinq biches. Et comme un cerf seul au milieu du troupeau ne brame pas, il paraît que Philippe n’a pas ronflé. Après une excellente collation prise dans une petite salle à manger qui leur était réservée, nos pèlerins ont renfourché leurs machines pour aller observer, du haut du Menez-Hom, qui culmine à 330 mètres au dessus de la baie de Douarnenez, le magnifique point de vue sur la pointe de notre Bretagne. Après un petit cour de géographie partagé avec des bonnes sœurs, notre joyeuse bande est allé vérifier en bord de plage l’hospitalité des bistrots du Finistère.
La nuit, calme chez les filles (voir plus haut), a été très instructive chez les hommes. Mais à 7H30, ceux-ci sont allé chanter les laudes avec les moines pendant que ces dames se remettaient de leur nuit gardées par Philippe.
Après avoir fait le tour de la pointe des Espagnols, qui ferme le goulet de Brest, nos huit motos (le père Antoine, qui pilotait la neuvième, est rentré dès Samedi soir à Guer pour raisons impératives de service) sont arrivées sur le joli petit port de Camaret et se sont rangées avec les 1792 autres sur les parkings aménagés sur le « sillon », la longue jetée où se trouve la chapelle Notre Dame de Rocamadour. Les organisateurs nous ayant demandé de désigner l’un des nôtres pour porter la statue de saint Colomban, le patron des motards du Finistère, la Vox Populi a choisi de confier cette mission à une nouvelle amie du team, Martine, qui ne connaissait pas le monde de la moto et qui a partagé notre voyage sur la moto d’André.
Bannière de la madone au vent, Philippe escorté de deux de nos jolies biches ouvrait la procession devant Martine et la statue, les trois prêtres et les deux diacres qui ont célébré l’Eucharistie en plein Air. De beaux chants, le ciel clair, la mer et ses bateaux en ligne de fond, une bien belle messe avant une bénédiction « comme à Porcaro » !
Fuyant la foule chamarrée des bikers de « Pen-Ar-Bed », notre équipe est allée se réfugier sur le port de Morgat pour se restaurer avant de repartir vers l’Est. Par divers chemins selon les désirs du moment, une bonne partie des pèlerins s’est retrouvée avec le père Antoine en fin d’après-midi chez notre amie Anne au bar de Porcaro pour un dernier verre de l’amitié… En estimant après 500 kilomètres au compteur, avec de biens beaux souvenirs et la certitude que des sorties de deux jours, c’est mieux pour se connaître, pour prier et bien rigoler !