Dans moins d’un mois maintenant, nous vous proposons une virée de deux jours vers le Finistère, aussi nommé « Pen Ar Bed » en breton, tête de monde, ce qui indique bien que pour les Bretons, notre terre n’est pas une fin mais un commencement !
A l’occasion de cette balade, nous allons faire escale, avec gîte et couvert à
l’abbaye Saint Gwenolé de Landévennec.
Nichée dans une anse remarquablement protégée de la rade de Brest, l’abbaye jouxte le cimetière des navires de guerre qui après avoir fendu mers et flots sur les cinq océans et les sept mers attendent le chalumeau des démolisseurs en balançant mollement leurs coques aux grès des marées.
L’abbaye a eu un destin extraordinaire. Fondée au cinquième siècle par un moine irlandais, Guénolé, elle fut pillée par les Vikings, détruite pendant les guerres de la Ligue, vendue par les révolutionnaires et transformée en carrière. Sa reconstruction est entreprise dès 1930 par l’association des « Blen-Brug » ( fleurs de Bruyère) , dont le mouvement, « Fez a Breizh » (Foi et Bretagne) sera dynamique jusque dans les années cinquante. C’est en 1950 que ranaît l’abbaye saint Guénolé. Elle est aujourd’hui un haut lieu de la spiritualité bretonne et ne manque pas rayonner loin des frontières de la péninsule. Elle abrite aujourd’hui une communauté bénédictine d’une vingtaine de frères. Elle accueille des retraitants et des congrès, possède un musée fort intéressant sur le site de l’ancien monastère, au plus près du village et du rivage.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site officiel de l’abbaye.
Dimanche 28, nous rejoindrons nos frères motards du Finistère à Camaret.
Ce port de pêche garde l’accès de la rade de Brest. Il est protégé par la branche Nord de la Croix que forme la presqu’île de Crozon, cette langue de terre fourchue qui sépare la rade de la Baie de Douarnenez, bien identifiable sur les cartes que nous dessinions à l’école. La chapelle où aura lieu la messe est Notre Dame de Rocamadour, édifice construit sur la digue qui ferme le port, près de la Tour Vauban qui en défendait l’accès. Objet de nombreuses menaces, en particulier de la part des anglais, la rade de Brest était défendue par une série de forts et de casemates, armés de garde-côtes qui étaient souvent des marins retraités ou des paysans du cru. Camaret constituait en quelque sorte le pivot de cette défense. La chapelle Notre Dame de Rocamadour contient de nombreux ex-voto de marins et de familles de marins disparus en mer. Un ancien curé de Daoulas (près de Plougastel) lui donna le nom du célèbre pèlerinage du Sud de la France après s’y être rendu.